Une Visite médicale
Table of Contents
Introduction
I have used this dialogue for many years in intermediate and advanced French courses on account of the good colloquial French it contains and also its hilarious portraits of well-to-do but clueless young parents and an experienced but exceedingly garrulous doctor.
In the semester before I retired I used it as part of a theatrical program highlighting Doctors on the French Stage. I altered the text a little bit, and my very fine comedians came up with a rather different interpretation from that of the original actors, but also excellent. I give you first the adapted version we used, along with some images1 taken during a dress rehearsal. After that, you will find the original version with facing English translation.
Une Visite médicale, or:
« Elle est tout à fait normale, n’est-ce pas? »
Saynette adaptée pour la scène franco-américaine
Distribution
Infirmière-assistante: KdR
Monsieur Cauvin: JL
Madame Cauvin: MW
Docteur: BD

The nurse-assistant shows M et Mme Cauvin into a special waiting room.2
Assistante
Madame, Monsieur, veuillez attendre ici. Le docteur sera avec vous dans quelques instants.
M and Mme C make suitable noises. Once the n-a has left, M Cauvin sits down and consults his smart telephone. He is clearly bored and feeling somewhat put upon. Mme Cauvin, in contrast, is nervous, agitated, fidgety.
M Cauvin (he can restrain himself no longer)
Ah! mais, calme-toi, Michèle. Tu me fais chier avec ta nervosité.
Mme Cauvin (hurt, exaspérée)
Alors que toi, Frédéric, tu es l’impassibilité même.

Le docteur entre. M et Mme se lèvent, on se serre la main. On se dit Bonjour, Comment…, Très heureux(se)…
This doctor is somewhat daffy, a bit off in her own world. At the same time, she is extremely, almost disturbingly, hearty and reassuring in her manner.
Docteur
Eh! bien, mes amis, je viens de faire passer une visite médicale à votre petite fille; elle est en parfaite santé; tout va bien, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, et je crois que, mon Dieu, vous pouvez rentrer chez vous complètement rassurés.
Madame Cauvin
En somme, Docteur, elle est tout à fait normale, n’est-ce pas?
Docteur
Ah! oui, tout à fait normale, Madame, oui.
Monsieur Cauvin
Vous nous rassurez, Docteur. Nous sommes bien aises de l’apprendre. Euh… Ma femme tenait à… (Mme C gives her husband a dirty look) Umm, c’est-à-dire… (starting over) Est-ce que vous nous permettriez de vous poser quelques questions…supplémentaires?
Docteur
Ah! mais oui, bien sûr. Ce sont des questions sur sa santé morale ou sur sa santé physique?
M. Cauvin (awkwardly, shown by pauses)
Oui, mettons… Nous avons quelques questions portant sur…l’éducation…qu’on devrait lui faire, euh…
Docteur
Oui, alors, écoutez, si vous le voulez bien, avant de répondre à vos questions là-dessus, j’aimerais un peu mieux vous connaître et, si vous me le permettez, je vous poserai quelques questions; elles vous paraîtront peut-être un peu indiscrètes, mais ça m’aidera pour, quand vous aurez à votre tour des questions à me poser.

M Cauvin (another pause, to assimilate)
Très bien.
Mme Cauvin (self-satisfied)
Quand il s’agit de la petite!
Docteur
Bon, très bien. (The doctor stands up for questioning M Cauvin) Eh bien, M. Cauvin, est-ce que je peux vous demander: Quelle est votre profession?

M Cauvin
Je suis ingénieur chimiste, Docteur.
Docteur
Bon. Vous réussissez bien dans la vie?
M Cauvin (some arrogance here)
Je ne me plains pas.
Docteur
Vous habitez un bel appartement? (implied is: Of course you do.)
M Cauvin (more arrogance)
Un appartement dans le seizième.
Docteur
Et, vous prenez des vacances toutes les années?
M Cauvin
Oui, la fillette peut aller à la campagne; nous avons une petite maison—
Mme Cauvin (She interrupts her husband, perhaps touching his arm so that he stops speaking)
Docteur, nous sommes très heureux.
Docteur
Ah! bon, mais c’est très bien. (Sits) Dites-moi, Madame, est-ce que vous avez des domestiques?
Mme Cauvin
Oui, Docteur, enfin, une bonne, c’est-à-dire une femme de ménage qui vient m’aider tous les matins.
Docteur
Très bien. Euh, mais la petite, votre fille, n’est pas confiée à des tierces personnes? Elle n’a pas une bonne ou une gouvernante qui la sort?
Mme Cauvin
Non, Docteur, quelquefois elle va faire les courses avec Marie.
Docteur
Ah! bon, très bien. Dites-moi, je m’excuse, c’est peut-être une question un peu personnelle—Etes-vous pratiquants?
A long embarrassed pause.
Mme Cauvin
Bon, Docteur, on va à la messe de minuit, et puis à Pâques, vous savez…
Docteur
Oui! bon, je vois très bien. Eh bien, écoutez, je vous remercie et je m’excuse encore d’avoir eu à vous poser ces questions quelque peu indiscrètes, et maintenant je suis à votre disposition. M Cauvin, voulez-vous…
M Cauvin
Je crois que—Michèle—
Mme Cauvin
Docteur, il y a quelque chose qui m’inquiète un peu. C’est que la petite, ah, attend toujours son père avec beaucoup d’impatience, par exemple.
Docteur
Ah, mais, c’est, au contraire, je trouve que c’est très très bien. Elle aime son père; c’est tout à fait normal.
Mme Cauvin
Oui, Docteur, mais qu’est-ce que vous voulez, c’est moi qui la gronde, et quand je la gronde, n’est-ce pas, elle a des crises, quelquefois, de rage. Ça m’inquiète.
M Cauvin
Est-ce qu’il faut encourager cette affection qu’elle me porte? Enfin, je ne sais pas, quelquefois je suis franchement un petit peu gêné.
Docteur
Oui, écoutez, M. Cauvin, je crois qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter. Je crois que, peut-être, si vous ne le faites pas maintenant, il serait bon que de temps en temps ce soit vous plutôt que Mme Cauvin qui se charge de la gronder quand elle le mérite ou même quelquefois de la punir. Il est mauvais que l’un des parents soit considéré comme, en quelque sorte, la source de toute punition et que l’autre soit considéré presque exclusivement comme la source de toute récompense. Alors, si vous vous partagez, dans la mesure du possible, le travail, je crois que tout ira bien.

Mme Cauvin
Docteur, que pensez-vous du fait que cette enfant—tire la langue?
Docteur
Ah! mon Dieu! mais, moi aussi, je la tirais quand j’étais petit. Qu’est-ce que vous voulez, c’est un mouvement de révolte nécessaire et normale. Rappelez-vous que les enfants sont tout de même très démunis devant la vie; ils ne font que recevoir des ordres; de temps en temps c’est assez fatigant. Il faut les comprendre. Il faut être compréhensif. Il faut surtout leur parler, n’est-ce pas. Expliquez-lui, comme si vous parliez à une grande personne, que, mon Dieu, ça ne se fait pas, c’est pas joli. Ne prenez pas ça, je crois, comme, pour la manifestation de quelque chose d’anormal. Vous êtes contente de son travail à l’école?
Mme Cauvin
Oui, Docteur, elle a l’air de regretter de ne plus pouvoir faire de pâtés au Luxembourg, mais, enfin—
Docteur
Ah! mais, Madame, vous aussi, vous regrettez, je suis sûr, la vie que vous aviez quand vous étiez enfant. Ce sont de nouvelles responsabilités, la discipline…extérieure. C’est difficile, vous savez, pour un enfant.
Mme Cauvin
Mais ses cahiers sont très propres.
Docteur
Ah! ben, alors, vous voyez. Il n’y a, vraiment, je crois, pas lieu de s’inquiéter. Ses professeurs sont contents d’elle?
Mme Cauvin
Elle aime beaucoup, beaucoup son institutrice.
Docteur
Eh! ben, vous voyez. C’est parfait. Tout va bien—tout est normal. (a new direction) Est-ce que vous n’avez pas une autre enfant, vous ne m’avez pas dit que vous avez une autre enfant, une petite fille encore?
M Cauvin
Oui, oui, mais elle n’a que six mois. D’ailleurs, vous avez raison de soulever cette question, car notre fillette aînée est en train de manifester un petit peu de jalousie, enfin—
Docteur
Eh bien, c’est excellent.

M Cauvin
Elle pique des crises.
Docteur
C’est excellent. Vous savez, il faut vous méfier quand l’enfant aînée ne manifeste aucune jalousie envers le nouvel arrivé en quelque sorte, envers le bébé. C’est tout à fait normal et, là, je crois que, peut-être, ce qu’il faudrait faire, c’est lui apprendre, à votre fille aînée, à s’occuper du nouveau bébé, lui donner des responsabilités. Pourquoi ne pas lui apprendre, qu’est-ce que je sais, moi, à changer le bébé, ou à lui chanter des chansons, à faire comme si, en quelque sorte, le bébé lui appartenait aussi.
M Cauvin
Eh bien, nous vous remercions, Docteur, et j’espère que nous n’aurons pas trop l’occasion de vous revoir—
Docteur
Ah! merci.
M Cauvin
—bientôt, mais, peut-être, dans un an, n’est-ce pas?
Mme Cauvin
Merci beaucoup, Docteur.
Docteur
Je vous en prie.
Mme Cauvin
Vraiment, vous vous y connaissez en enfants.
Docteur
Voilà. Au revoir, Monsieur, au revoir, Madame Cauvin, au revoir.

Original Text and English Translation
This text is a mine of useful expressions, so many that there would be no point in highlighting them.
A recording of the original cast can be heard on YouTube.
Le père et la mère d’une fille de sept ans viennent consulter le docteur. | The mother and father of a seven-year-old girl come and ask the doctor’s advice. |
Docteur Monsieur et Madame Cauvin, je viens de faire passer une visite médicale à votre petite fille; elle est en parfaite santé; tout va bien, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, et je crois que, mon Dieu, vous pouvez rentrer chez vous complètement rassurés. | Docteur Mr and Mrs Cauvin, I have just given a medical exam to your daughter; she is in perfect health; everything is fine, there is no reason to worry, and I think that, good heavens, you can go back home completely reassured. |
Madame Cauvin En somme, Docteur, elle est tout à fait normale, n’est-ce pas? | Madame Cauvin In other words, Doctor, she’s completely normal, isn’t that right? |
Docteur Ah! oui, tout à fait normale, Madame, oui. | Docteur Oh yes, completely normal, Madame, yes. |
Monsieur Cauvin Vous nous rassurez, Docteur. Nous sommes bien aises de l’apprendre. Euh… Est-ce que nous pourrions vous poser quelques questions…supplémentaires? | Monsieur Cauvin You reassure us, Doctor. We’re very glad to hear it. Um… Could we ask you a few additional questions? |
Docteur Ah! mais oui, bien sûr. Ce sont des questions sur sa santé morale ou sur sa santé physique? | Docteur Why, yes, of course. Are they questions about her psychological health or her physical health? |
M Cauvin Oui, mettons… Nous avons quelques questions portant sur l’éducation qu’on devrait lui faire, euh… | M Cauvin Yes, let’s say… We have a few questions about her, umm, about the best way to, umm…3 |
Docteur Oui, alors, écoutez, si vous le voulez bien, avant de répondre à vos questions là-dessus, j’aimerais un peu mieux vous connaître et, si vous me le permettez, je vous poserai quelques questions; elles vous paraîtront peut-être un peu indiscrètes, mais ça m’aidera pour, quand vous aurez à votre tour des questions à me poser. | Docteur All right, in that case, look: if you like, before answering your questions on the subject, I would like to know you a little better and, if you allow me, I will ask you a few questions; they will perhaps seem a little prying, but it will me help for when you have questions of your own to ask me. |
M Cauvin Très bien. | M Cauvin Very good. |
Mme Cauvin D’accord, Docteur. Quand il s’agit de la petite! | Mme Cauvin All right, Doctor. We’ll do anything for our little girl!4 |
Docteur Bon, très bien. … Eh bien, M Cauvin, est-ce que je peux vous demander: Quelle est votre profession? | Doctor Good, wonderful. … Well then, Monsieur Cauvin, may I ask you: What is your profession? |
M Cauvin Je suis ingénieur chimiste, Docteur. | M Cauvin I’m a chemical engineer, Doctor. |
Docteur Bon. Vous réussissez bien dans la vie? | Doctor Good. Are things going well for you?5 |
M Cauvin Je ne me plains pas. | M Cauvin I can’t complain. |
Docteur Vous habitez un bel appartement? | Docteur You live in a nice apartment? |
M Cauvin Un appartement dans le 16e. | M Cauvin An apartment in 16th arrondissement.6 |
Docteur Et, vous prenez des vacances toutes les années? | Doctor And you go on vacation every year? |
M Cauvin Oui, la fillette peut aller à la campagne; nous avons une petite maison— | M Cauvin Yes, our little girl can spend time in the countryside; we have a little house— |
Mme Cauvin Docteur, nous sommes très heureux. | Mme Cauvin Doctor, we are very happy. |
Docteur Ah! bon, mais c’est très bien. Dites-moi, Madame, est-ce que vous avez des domestiques? | Doctor Are you now? Well, that’s great. Tell me, Madame, do you have any domestics? |
Mme Cauvin Oui, Docteur, enfin, une bonne, c’est-à-dire une femme de ménage qui vient m’aider tous les matins. | Mme Cauvin Yes, Doctor, well—a maid. that is, a cleaning lady who comes and helps me every morning. |
Docteur Très bien. Euh, mais la petite, votre fille, n’est pas confiée à des tierces personnes? Elle n’a pas une bonne ou une gouvernante qui la sort? | Doctor Very good. Uh, but the little girl, your daughter—there aren’t any third parties you entrust her to? She doesn’t have a maid or a nanny who takes her out? |
Mme Cauvin Non, Docteur, quelquefois elle va faire les courses avec Marie. | Mme Cauvin Non, Doctor. Sometimes she goes and does the errands with Marie. |
Docteur Ah! bon, très bien. Dites-moi, je m’excuse, c’est peut-être une question un peu personnelle—Etes-vous pratiquants? | Doctor Ah! Good, excellent. Tell me now (excuse me, this is is maybe a somewhat personal question): are you church-goers7? |
(Pause) | (Pause) |
Mme Cauvin Bon, Docteur, on va à la messe de minuit, et puis à Pâques, vous savez… | Mme Cauvin Well… Doctor… we go to Midnight Mass… and then at Easter, you know… |
Docteur Oui! bon, je vois très bien. Eh bien, écoutez, je vous remercie et je m’excuse encore d’avoir eu à vous poser ces questions quelque peu indiscrètes, et maintenant je suis à votre disposition. M Cauvin, voulez-vous… | Doctor Yes, of course, I understand perfectly. Well then, look, thank you, and once again excuse me for having had to ask you these questions that were somewhat indiscreet, but now I am at your service. Mr Cauvin, do you want… |
M Cauvin Je crois que—Michèle— | M Cauvin I think that—Michèle— |
Mme Cauvin Docteur, il y a quelque chose qui m’inquiète un peu. C’est que la petite, ah, attend toujours son père avec beaucoup d’impatience, par exemple. | Mme Cauvin Doctor, there is something that worries me a little. It’s the fact that our little girl, umm, gets very excited waiting for her father to come home, if you see what I mean. |
Docteur Ah, mais, c’est, au contraire, je trouve que c’est très très bien. Elle aime son père; c’est tout à fait normal. | Doctor Oh, well, that’s, on the contrary, I think that’s really very good. She loves her father; it’s perfectly normal. |
Mme Cauvin Oui, Docteur, mais qu’est-ce que vous voulez, c’est moi qui la gronde, et quand je la gronde, n’est-ce pas, elle a des crises, quelquefois, de rage. Ça m’inquiète. | Mme Cauvin Yes, Doctor, but, I mean, what do you expect: I’m the one who scolds her, and when I scold her, you know, she has these, sometimes, these temper tantrums. It worries me. |
M Cauvin Est-ce qu’il faut encourager cette affection qu’elle me porte? Enfin, je ne sais pas, quelquefois je suis franchement un petit peu gêné. | M Cauvin Should we encourage this attachment she has for me? I mean, I don’t know, sometimes it makes me a bit uncomfortable, frankly. |
Docteur Oui, écoutez, M. Cauvin, je crois qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter. Je crois que, peut-être, si vous ne le faites pas maintenant, il serait bon que de temps en temps ce soit vous plutôt que Mme Cauvin qui se charge de la gronder quand elle le mérite ou même quelquefois de la punir. Il est mauvais que l’un des parents soit considéré comme, en quelque sorte, la source de toute punition et que l’autre soit considéré presque exclusivement comme la source de toute récompense. Alors, si vous vous partagez, dans la mesure du possible, le travail, je crois que tout ira bien. | Doctor Yes, well, you know, Mr Cauvin, I think there is really no cause for concern. I think that, perhaps, even if you don’t do it right away, it would be good that from time to time you rather than Mrs Cauvin should be the one to scold her when she deserves it or even, sometimes, to punish her. It’s bad for one of the parents to be considered as, so to say, the source of every punishment and the other almost exclusively as the source of every reward. So then, if you share, as far as possible, the work with each other, I think that everything will be fine. |
Mme Cauvin Docteur, que pensez-vous du fait que cette enfant—tire la langue? | Mme Cauvin Doctor, what do you think of the fact that this child…sticks out her tongue!? |
Docteur Ah! mon Dieu! mais, moi aussi, je la tirais quand j’étais petit. Qu’est-ce que vous voulez, c’est un mouvement de révolte nécessaire et normale. Rappelez-vous que les enfants sont tout de même très démunis devant la vie; ils ne font que recevoir des ordres; de temps en temps c’est assez fatigant. Il faut les comprendre. Il faut être compréhensif. Il faut surtout leur parler, n’est-ce pas. Expliquez-lui, comme si vous parliez à une grande personne, que, mon Dieu, ça ne se fait pas, c’est pas joli. Ne prenez pas ça, je crois, comme, pour la manifestation de quelque chose d’anormal. Vous êtes contente de son travail à l’école? | Doctor Oh, good heavens! I stuck my tongue out too, when I was little. What do you expect, it’s an impulse of revolt that’s necessary and normal. Keep in mind that children are, after all, on the receiving end most of the time8. All they do is receive orders; it can get to be quite tiring. You’ve got to understand them. You’ve got to be understanding. And above all you’ve got to talk to them; isn’t that right? Explain to her, as though you were speaking to a grown-up, that, good heavens, we just don’t do that; that isn’t nice. Don’t take it as, mmm, as the sign of something abnormal. Are you happy with her school-work? |
Mme Cauvin Oui, Docteur, elle a l’air de regretter de ne plus pouvoir faire de pâtés au Luxembourg, mais, enfin— | Mme Cauvin Yes, Doctor, she gives the impression she wishes she could still be making mud pies in the Jardin du Luxembourg, but, really— |
Docteur Ah! mais, Madame, vous aussi, vous regrettez, je suis sûr, la vie que vous aviez quand vous étiez enfant. Ce sont de nouvelles responsabilités, la discipline…extérieure. C’est difficile, vous savez, pour un enfant. | Docteur Oh, well, Madame, I am sure that you, too, miss the life you had when you were a child. It’s new responsibilities, exterior…discipline. It’s hard, you know, for a child. |
Mme Cauvin Mais ses cahiers sont très propres. | Mme Cauvin But her exercise books are very neat. |
Docteur Ah! ben, alors, vous voyez. Il n’y a, vraiment, je crois, pas lieu de s’inquiéter. Ses professeurs sont contents d’elle? | Docteur Ah, well then, you see. There is really no reason, I think, to be concerned. Are her teachers happy with her? |
Mme Cauvin Elle aime beaucoup, beaucoup son institutrice. | Mme Cauvin She’s crazy about her (primary-school) teacher. |
Docteur Eh! ben, vous voyez. C’est parfait. Tout va bien— | Doctor Well then, you see. It’s perfect. Everything is fine… |
M Cauvin Mais— | M Cauvin But— |
Docteur —tout est normal. [lacune] Quand je dis “seule avec des adultes,” est-ce que vous n’avez pas une autre enfant, vous ne m’avez pas dit que vous avez une autre enfant, une petite fille encore? | Docteur —everything is normal. (lacuna)9 When I say alone with adults, don’t you have another child? Didn’t you tell me you have another child, another girl? |
M Cauvin Oui, oui, mais elle n’a que six mois. D’ailleurs, vous avez raison de soulever cette question, car notre fillette aînée est en train de manifester un petit peu de jalousie, enfin— | M Cauvin Yes, quite so, but she’s only six years old. You’re right, though, to bring the matter up, since our little girl has been showing signs of a little bit of jealousy… that is… |
Docteur Eh bien, c’est excellent. | Docteur That’s absolutely wonderful. |
M Cauvin Elle pique des crises. | M Cauvin She throws fits. |
Docteur C’est excellent. Vous savez, il faut vous méfier quand l’enfant aînée ne manifeste aucune jalousie envers le nouvel arrivé en quelque sorte, envers le bébé. C’est tout à fait normal et, là, je crois que, peut-être, ce qu’il faudrait faire, c’est lui apprendre, à votre fille aînée, à s’occuper du nouveau bébé, lui donner des responsabilités. Pourquoi ne pas lui apprendre, qu’est-ce que je sais, moi, à changer le bébé, ou à lui chanter des chansons, à faire comme si, en quelque sorte, le bébé lui appartenait aussi. | Docteur That’s great. You know, you’ve got to watch out when the older child doesn’t show any jealousy towards the new arrival, so to say, towards the baby. It’s completely normal, and, here, what would be good, is to teach her, your older daughter, to take care of the new baby, to give her some responsibilities. Why not teach her, for instance,10 to changer the baby, or to sing her songs; to act as though the baby belonged to her too as it were. |
M Cauvin Eh bien, nous vous remercions, Docteur, et j’espère que nous n’aurons pas trop l’occasion de vous revoir— | M Cauvin Well, thank you, Doctor, and I hope we won’t have too much reason to see you again— |
Docteur Ah! merci. | Docteur Why, thank you. |
M Cauvin —bientôt, mais, peut-être, dans un an, n’est-ce pas? | M Cauvin —soon, but perhaps in a year, isn’t that right? |
Mme Cauvin Merci beaucoup, Docteur. | Mme Cauvin Thank you very much, Doctor. |
Docteur Je vous en prie. | Docteur You’re welcome. |
Mme Cauvin Vraiment, vous vous y connaissez en enfants. | Mme Cauvin You really know a lot about children.. |
Docteur Voilà. Au revoir, Monsieur, au revoir, Madame Cauvin, au revoir. | Docteur There you go. Good-bye, Monsieur, good-bye, Madame, good-bye. |
- The images are the work of excellent amateur photographer DGP.[↩]
- The stage directions, some in English and some in French, are all added by me.[↩]
- Literally: “We have a few questions bearing on the education that we ought to have her…”[↩]
- Literally: When it’s a matter of the little one![↩]
- In other words: “Are you making all the money you think you should by this point in your career?”[↩]
- Compare: “We have a house in the Hamptons.”[↩]
- Literally: “Are you practicing (Catholics)?” Almost everyone in France, in the 1960s and before, was officially a Catholic, that is, had a certificate of baptism in a Catholic church, but that did not necessarily translate into regular church attendance.[↩]
- Literally: “children are all the same very / unprovided-for / unprotected / weaponless / helpless / when faced with life.”[↩]
- Something must be missing from the recording at this point, because the doctor has never said before this point (in the recording as we have it) the words “seule avec des adultes.”[↩]
- Literally: What do I know?[↩]

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