Tous les matins d’été sur les plages ont l’air d’être les premiers du monde. Tous les soirs d’été prennent un visage de solennelle fin du monde.
All summer mornings on the beach seem like the first in the world. All summer evenings take on the appearance of a solemn end of the world. –Albert Camus, Carnets 1932-1948
Blog: Literature
…la beauté est insupportable. Elle nous désespère, éternité d’une minute que nous voudrions pourtant étirer le long du temps.
Beauty is unbearable. It leads us to despair, being the eternity of a minute that we would nevertheless like to stretch out for all time.
–Camus, Carnets 1932-1948
Spotlight on Marie de France
Bisclavret, Marie de France’s fast-paced tale of twelfth-century love and lycanthropy, gets a new presentation and translation in a recently added text file.
A little less noise there, a little less noise!
Un peu moins de bruit, là, s’il vous plaît!
– Mr. Darling to the Darling children (1911)
Tous hommes n’ont pas bon sens rassis.
Not all folks have good settled sense.– François Villon (1461)
Consider what a great girl you are. Consider anything, only don’t cry!
Réfléchissez à quelle grande fille vous êtes. Réfléchissez à n’importe quoi, mais ne pleurez pas!
– the White Queen (1871)
Rome! l’unique objet de mon ressentiment!
Rome, only object of my rancor! – Camille, in Pierre de Corneille’s Horace (1640)
On est toujours un peu fautif.
One is always a bit at fault.
– Albert Camus (1942)
Laugh, and the world laughs with you,
Weep, and you weep alone,
For the sad old earth must borrow its mirth;
But has trouble enough of its own.Riez: le monde est ton compère;
Pleurez: vous voilà solitaire.
Car ce monde affligé
Requiert hilarité
Connaissant trop bien la misère. – Ella Wheeler Wilcox, “Solitude”
La forme d’une ville / Change plus vite, hélas! que le cœur d’un mortel!
The form of a town, alas, changes more quickly than a mortal’s heart!
– Baudelaire, “Le Cygne”
Doctors on the French Stage
On April 21st, 2016, students in my French course Travaux pratiques de la scène put on a show highlighting the important place of medicos in French theater.
Quand on lui dit: Comment? Il répond: Je le veux!
When you say to him: How? He answers: Just do it! – Philippe Quinault, Cadmus & Hermione
Je pense aux matelots oubliés dans une île, / Aux captifs, aux vaincus!…à bien d’autres encor !
I think of the sailors left behind on an island…of the captives, the conquered…of many others yet!– Baudelaire, “Le Cygne”
Sétoc. Y a-t-il rien de plus respectable qu’un ancien abus?
Zadig. La raison est plus ancienne.
Sétoc. Is there anything more venerable than an old abuse?
Zadig. Reason is older still.– Voltaire, Zadig
Silvie. Elle est très faisable. Mais je crains que ce ne soit abuser de vos bontés.
Orgon. Dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l’être assez.
Lisette. Il n’y a que le meilleur des hommes qui puisse dire cela.
Silvie. It’s quite doable. But I fear I will be taking advantage of your kindness.
Orgon. In this world, one has to be a little too kind to be kind enough.
Lisette. Only the kindest of men could say that!
– Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard (1730)
Non! non! quatre fois non! je ne suis pas ta fille!
No! No! Four times no! I am not your daughter!– Eugene Ionesco, la Cantatrice chauve (1950)
Shut up, Bobby Lee. It’s no real pleasure in life.
Tais-toi, Bobby Lee. Il n’y a aucun vrai plaisir dans la vie.
– The Misfit, in Flannery O’Connor’s A Good Man Is Hard to Find
M. ORGON. Mon cher Monsieur, je vous demande mille pardons de vous avoir fait attendre; mais ce n’est que de cet instant que j’apprends que vous êtes ici.
ARLEQUIN. Monsieur, mille pardons! c’est beaucoup trop, il n’en faut qu’un, quand on n’a fait qu’une faute; au surplus, tous mes pardons sont à votre service.M. Orgon. My Dear Sir, a thousand pardons for my having made you wait, but it is only just now that I learned you were here.
Arlequin. Sir, a thousand pardons is far too many; one per fault is sufficient! And in any case all my pardons are at your service.–Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard
I think I never spent so sad an hour,
Dear Friend, as that one at the Church tonight!Je crois n’avoir jamais passé d’heure si triste
Que celle de ce soir dans la maison de Dieu!
– Ella Wheeler Wilcox, “Nothing But Stones”